La communication scientifique est un aspect crucial de la vulgarisation des connaissances. Elle consiste à traduire les concepts complexes et les résultats de la recherche en termes simples et accessibles pour le grand public. Cela permet aux non-spécialistes de comprendre l’importance et les implications des travaux scientifiques, ainsi que de prendre des décisions éclairées sur des questions liées à la science.
Les scientifiques peuvent utiliser diverses stratégies pour vulgariser leur discours, comme des exemples concrets, des analogies ou des images pour expliquer les idées difficiles et éviter ainsi le jargon technique. La communication scientifique ne doit pas simplifier ou exagérer les résultats, mais plutôt les expliquer de manière claire et précise.
Réfléchissez avant de parler et de prendre la morale en public
Avant de commencer, il est nécessaire de délimiter le territoire de la communication : communication écrite ou communication orale ? Vous conviendrez que les techniques utilisées ne sont pas les mêmes. En tant que chercheur ou scientifique, vous êtes régulièrement amené à réaliser des présentations orales auprès du grand public, d’institutions ou de partenaires et devant un public parfois très différent. C’est pour ces raisons que dans cet article, nous allons mettre l’accent sur la communication orale et vous dévoiler quelques astuces.
Perceptiom accompagne régulièrement des scientifiques dans la vulgarisation de leur discours. Nous vous proposons quelques conseils pour sublimer vos idées.
Réussissez votre accroche à l’oral avec un icebreaker
Comme les Grecs l’avaient identifié en communication, il faut être capable d’envouter et de séduire son public. Jamais simple surtout lorsque vous êtes en congrès ou symposium et que les présentations s’enchaînent sur la journée voire la semaine. En fait, tout se joue sur les 30 premières secondes. Soit vous réussissez votre entrée et tout sera naturellement plus simple dans le déroulé de vos idées. Soit vous ne parvenez pas à capter votre auditoire et vous n’arriverez pas à exposer vos recherches avec force.
Pendant la présentation, gardez en tête qu’il faut être attractif et attrayant. Pour réussir son accroche avec un ice-breaker en communication scientifique, vous pouvez vous appuyer sur différentes techniques :
- Utilisez une image pour piquer la curiosité.
- Rebondir sur l’actualité ou sur un sujet de société pour montrer l’importance de votre recherche.
- Posez une question à votre auditoire si c’est une conférence à destination du grand public.
Mettez le paquet sur votre jeu d’acteur lors de votre prise de parole
La clé pour réussir une présentation et simplifier son discours, c’est de s’entraîner pour prendre la parole en public et de prendre confiance en soi. Pour cela, il est nécessaire de maîtriser quelques techniques qui permettent de réussir à rendre accessibles vos propos tout en mêlant la communication verbale et non verbale.
- Votre prise de parole : prenez la parole en montant progressivement le timbre de votre voix. Il ne faut surtout pas que votre voix soit monocorde. Pour vous donner un exemple, votre voix doit refléter la ponctuation d’un texte écrit. Elle doit retranscrire la passion que vous mettez dans vos recherches. C’est prouvé, on retient davantage les discours énergisants. Encore plus si vous faites votre présentation après la pause repas. Cependant, prenez le temps veillez à parler lentement et distinctement lorsque vous énumérez des points techniques.
- Votre regard : ne faites pas l’erreur d’être tourné vers votre écran. Offrez le sentiment que vous regardez et balayez la salle. L’eye contact est un outil très puissant dans le langage non verbal.
- Votre gestuelle : vos mains articulent votre discours. Mais là encore, il faut être modéré. Dans tous les cas, ne croisez jamais les bras ou ne les dissimulez pas derrière vous.
- Le questionnement est la clé : votre présentation ne doit pas être verticale. Faites participer votre auditoire, vous rendrez ainsi vos propos plus audibles et compréhensibles. C’est aussi l’occasion de faire une pause dans votre déroulé et de capter à nouveau votre public.
- L’humour avec parcimonie : par nature, nous nous identifions davantage aux gens que nous apprécions. En tant que scientifique, pas simple de faire de l’humour : il faut savoir doser et bien comprendre qui est son public. A ne tester que si vous maîtrisez les points précédents.
- « La parole est d’or, le silence est d’argent » : si vous distillez un contenu long, faire des pauses sera indispensable. Nous parlons en communication de « boîtes mentales ». Vous permettrez à vos auditeurs de bien comprendre comment vous articulez votre message.
- Le mouvement motive : c’est un réel problème chez les scientifiques. Ils restent statiques lors de leur présentation. Un conseil ? Bougez. Vous pouvez aussi regarder les TedX, une référence pour savoir comment s’expirer et capter l’attention de votre interlocuteur.
Selon certaines études, le langage corporel peut représenter jusqu’à 60% de la communication dans une interaction, tandis que les mots ne représentent que 7%. D’autres études indiquent que les gestes et les expressions faciales peuvent transmettre jusqu’à 93% de l’émotion d’une personne. Dans tous les cas, ayez une posture prête à passer à l’action lorsque vous parlez en public.
Avant de parler, n’oubliez pas que votre public est là pour apprendre, pas pour vous écouter
Il est important de se concentrer sur l’audience lors de votre présentation, car votre but est de les informer, de les convaincre et de les divertir. Il est nécessaire de se rappeler que chaque personne qui vous écoute devrait être capable de répondre positivement aux questions suivantes après votre présentation : « Ai-je appris quelque chose ? Ai-je passé un bon moment ? » Il est important de ne jamais perdre de vue ces objectifs pour assurer une communication efficace.
Cela veut dire être prêt et raconter une histoire qui donne envie d’en savoir plus. Comme nous l’avons vu, votre introduction sera primordiale. Définissez ensuite comment vous allez dérouler votre présentation. Par exemple : « J’ai la difficile mission de vous résumer en 15 minutes un sujet pour lequel je dédie ma vie. Prêts ? Pour cela, je vous propose que nous voyions d’abord en A puis en B puis en C. Cela nous permettra d’avoir une vision d’ensemble et d’échanger plus en détail en suivant ».
Enfin, votre conclusion doit être percutante, concrète et montrer également les brèches et ouvertures. Cela permettra à votre auditoire de poser davantage de questions.
Très en lien avec la structure de votre présentation et votre « jeu d’acteur », il faut varier le rythme de votre présentation pour susciter de l’intérêt. Questions, exemples, silences, autant de possibilités pour donner de la puissance à vos idées. Une seule solution : s’entraîner !
Misez sur des métaphores pour bien parler de vos recherches
Les métaphores peuvent être utilisées pour rendre le jargon scientifique plus accessible en utilisant des images familières pour expliquer des concepts complexes. Les métaphores aident les auditeurs à comprendre les idées en les reliant à des choses qu’ils connaissent déjà. Pour bien vous exprimer, utilisez la métaphore du « puzzle » pour expliquer les processus de la recherche scientifique. En l’utilisant, les scientifiques peuvent expliquer comment ils rassemblent des morceaux d’informations pour former un tableau plus de la réalité complet.
Si on s’amusait à vulgariser l’ADN au grand public, voilà ce que nous pourrions dire :
“ L’ADN est comme un livre de recettes qui représente notre vie. Il contient toutes les instructions nécessaires pour construire et faire fonctionner notre corps. Il se trouve dans toutes les cellules de notre corps et est l’endroit où sont stockées toutes nos informations génétiques, comme par exemple la couleur de nos yeux ou notre groupe sanguin.
Imaginez maintenant que chaque cellule de votre corps est une petite bibliothèque. Dans chaque bibliothèque, il y a un grand livre appelé ADN. C’est un livre très spécial. Il comprend des recettes pour la croissance, pour la reproduction, pour la réparation des cellules et pour beaucoup d’autres choses encore. Chacune de ces recettes est écrite en utilisant un code spécial appelé gène. »
Faites-vous accompagner par une agence de communication scientifique pour apprendre à mieux parler
Comment apprendre à être un bon orateur ? Quoi dire ? Comment bien s’exprimer ? Avec quelle structure ? Pas simple de s’y retrouver quand on doit synthétiser en une présentation l’ensemble de ses travaux. C’est d’ailleurs quasiment impossible. Mais votre mission est assez simple : piquer la curiosité et être remarquable lors de votre prise de parole en public. Pour cela :
- « No pain – No gain » : il faut que vous répondiez à une question douloureuse que se pose votre auditoire. Sinon, vous vous parlez à vous même.
- Votre squelette de présentation doit être rodé. Tel un puzzle, vous devez dévoiler peu à peu la solution que vous apportez à ce problème.
- Une forme irréprochable : ne surchargez pas vos slides. L’essentiel du message, c’est vous.
Savoir bien s’exprimer est un atout indispensable. L’expression orale est une compétence qui s’acquiert avec de l’entraînement, de l’écoute et l’appui d’une agence de communication scientifique qui vous distillera des conseils et astuces pour apprendre à bien vous exprimer.
